Chefs d'oeuvre du cinéma : Le Parrain

Le Parrain (The Godfather) est un film américain réalisé par Francis Ford Coppola et produit par les studios Paramount, sorti le 15 mars 1972. Il s'agit d'une adaptation du livre de Mario Puzo. L'histoire s'étale de 1945 à 1955, et se centre sur l'ascension de Michael Corleone (Al Pacino), perçu comme ne pouvant prétendre à la succession d'une famille mafieuse impitoyable, la famille Corleone, dominé par son père, le patriarche Vito Corleone (Marlon Brando)...

Le Parrain est assez largement considéré comme un des plus grands films du cinéma mondial1 et un des plus influents, spécialement dans le genre des films de gangster. Il est listé à la deuxième place des meilleurs films du cinéma américain par l'AFI en 2007. En 1990, le film est sélectionné par Le National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ». Coppola donna deux suites à ce film : Le Parrain, 2e partie en 1974 et Le Parrain, 3e partie en 1990.

Le film est, pendant une période, le film le plus rentable de tous les temps et reste le leader incontesté, au box-office, de l'année 1972. Il gagne trois Oscars : celui du meilleur film, du meilleur acteur (Marlon Brando) et de la meilleure adaptation pour Puzo et Coppola. Le film reçut aussi sept nominations dans d'autres catégories incluant Pacino, James Caan et Robert Duvall pour l'Oscar du meilleur acteur dans un rôle secondaire et Coppola pour celui de meilleur réalisateur.

Résumé détaillé
Don Vito Corleone, « parrain » de la famille mafieuse Corleone, célèbre le mariage entre Constanzia, dite Connie, sa fille, et Carlo Rizzi, un bookmaker, à la fin de l’été 1945, à New York. Conformément à la tradition, aucun Sicilien ne peut refuser un service le jour du mariage de sa fille, ainsi le Don rencontre différentes personnes pour leur accorder différentes faveurs. D'abord, Amerigo Bonasera demande au Don de venger sa fille qui a été battue. Le Don, bien qu'il n'ait pas apprécié l'attitude de Bonasera (qui propose de payer pour ses services), accepte et confie l'affaire à Clemenza qui la donne à Paulie Gatto. Une autre des demandes concerne le filleul de Vito, Johnny Fontane, un crooner souhaitant profiter de l’influence de Corleone pour faire une carrière à Hollywood, plus précisément pour obtenir un rôle dans lequel il serait parfait, mais que le producteur Jack Woltz lui refuse après quelques désaccords. Le Don rassure Johnny et décide de faire au producteur « une offre qu’il ne pourra refuser ».

Pendant le mariage, le plus jeune fils du Don, Michael, de retour de la Seconde Guerre mondiale, explique à sa petite amie Kay qui ignore tout des pratiques et des règles propres au milieu mafieux, la façon violente dont son père règle les affaires avec ses concurrents. Il lui dit que ce sont les méthodes de sa famille, mais pas les siennes.

Plus tard, le « consigliere » de la famille, Tom Hagen, un enfant des rues germano-irlandais et frère adoptif des fils du Don que celui-ci a élevé comme son propre fils se rend à Hollywood pour persuader le producteur de prendre Johnny Fontane dans le film. Il est accueilli à dîner dans la propriété du réalisateur lorsque celui-ci apprend que Tom Hagen travaille pour Don Vito Corleone. Woltz présente à son invité le cheval de course qu'il vient d'acquérir, Khartoum, et qu'il a payé 600 000 $. Au cours du dîner, il annonce son refus d'engager Johny Fontane comme acteur principal de son futur film. Au petit matin, il découvre avec horreur la tête ensanglantée de Khartoum dans son lit.

Virgil « le Turc » Sollozzo, qui contrôle le trafic d'héroïne à New York, suscite un rendez-vous d'affaires avec Don Corleone, pour lui demander une protection juridique et politique, ainsi qu'un million de dollars pour développer ses affaires, en contrepartie d'un pourcentage sur les ventes. Inquiet de l’image qu’il donnerait aux politiciens et aux policiers, en acceptant d’être lié à un trafic de drogue, Don Corleone décline l’offre : il restera concentré sur des business jugés moins sales : les jeux d’argent clandestins et la prostitution. Ses fils Sonny et Tom Hagen auraient, quant à eux, accepté d'entrer sur ce marché très lucratif ; si la famille Corleone ne le fait pas, pensent-ils, les ressources obtenues par d'autres familles grâce au trafic de drogue permettront de corrompre des juges et des policiers, et en définitive d'éliminer les Corleone. Luca Brasi, un homme de main loyal aux Corleone, est alors envoyé pour obtenir des informations sur la famille Tattaglia, allié apparent de Virgil Sollozzo. Mais il est assassiné sur le lieu du rendez-vous, le bar d'un hôtel de luxe.

Parti en ville avec son fils Fredo, le Don est victime d'une tentative de meurtre orchestrée par Sollozzo. Alors qu'il achète des oranges dans un petit magasin de rue, il est attaqué au revolver par deux hommes. Criblé de cinq balles, il survit miraculeusement, mais se trouve dans un état critique. Sollozzo, qui pense que le Don est mort, enlève Tom Hagen et lui impose de transmettre une nouvelle offre à Sonny. Celui-ci refuse de prendre en compte l’offre après la tentative d’assassinat, et décide d'attendre les informations glanées par Luca. Mais un paquet contenant un poisson mort, enroulé dans le gilet pare-balles de Luca, est livré aux Corleone : c'est un message sicilien signifiant que Luca Brasi « dort avec les poissons ». La famille Corleone se prépare à une guerre totale contre les cinq autres familles mafieuses de la ville. Pendant ce temps, le « caporegime » des Corleone, Pete Clemenza, fait tuer Paulie Gatto, le garde du corps et chauffeur du Don blessé. Sonny est convaincu que c'est lui qui a trahi le Don.

Michael, qui est reconnu comme ne participant pas aux affaires familiales par les autres familles mafieuses, se rend en ville pour dîner avec Kay puis rend visite à son père hospitalisé. Une fois à l’hôpital, il ne trouve ni policier de garde, ni garde du corps de son père : ils ont tous été arrêtés ou déplacés par la police. Michael comprend que son père est sur le point d’être à nouveau attaqué, et déplace avec l’aide d’une infirmière son lit vers une autre chambre. Puis il enrôle un innocent boulanger, venu présenter ses respects à son père, pour simuler la présence de gardes du corps, en adoptant une posture menaçante à l’entrée de l’hôpital. Une voiture arrive, s'arrête un instant, puis repart en voyant les deux hommes. Presque immédiatement, sans le moindre doute selon un plan élaboré, la police arrive avec le capitaine McCluskey. McCluskey frappe Michael, qui l’accuse d’être corrompu par Sollozzo ; le policier lui casse la mâchoire. Michael est sur le point de se faire arrêter, malgré son statut de héros de guerre et son casier judiciaire vierge, mais Tom Hagen arrive avec des hommes de main et le tire d'affaire. Il indique que McCluskey devra s’expliquer devant la justice en cas d’interférence. Pour le moment, le Don est sauf.

Le lendemain matin, Clemenza, Tom et Michael découvrent qu'une centaine de gardes surveillent la propriété. Tessio leur explique que, le matin même, à quatre heures du matin, Sonny, en guise de représailles, a fait tuer Bruno Tattaglia, fils de Don Tattaglia et principal allié de Sollozzo.

Michael décide désormais de s’impliquer dans les affaires familiales. Se rendant compte que Sollozzo ne s’arrêtera pas tant que son père ne sera pas tué, il se rend volontaire pour assassiner Sollozzo et McCluskey pendant une réunion prévue pour mettre fin au conflit. Le réseau d’indics de Sonny à la police apprend le lieu du rendez-vous à la dernière minute, un restaurant du Bronx, et Clemenza fait placer un pistolet dans les toilettes du restaurant. Lors de la réunion, Michael s’excuse pour aller aux toilettes, prend l’arme et abat Sollozzo et McCluskey. En commettant ce meurtre, Michael plonge définitivement dans la criminalité.

A la suite de ce double meurtre, Michael est envoyé en Sicile sous la protection de Don Tommasino, un ancien ami de Vito et partenaire en affaires. Là-bas, il rencontre la belle Apollonia qui deviendra sa femme, mais qui sera plus tard tuée par une voiture piégée destinée à Michael. Don Corleone, de retour de l’hôpital, apprend que Michael a tué Sollozzo et McCluskey, alors qu’il l’avait volontairement éloigné des opérations illégales et qu’il avait pour lui des aspirations politiques.

A New York, Sonny corrige son beau-frère Carlo pour avoir levé la main sur Connie. Après que Carlo eut battu une deuxième fois Connie, Sonny part seul afin de lui régler son compte. Malheureusement, Carlo a trahi la famille Corleone pour la famille Barzini. Battre une nouvelle fois Connie n'était qu'un prétexte pour faire sortir Sonny de ses gonds. Les hommes de main de Barzini attendent Sonny à une gare de péage, et l'assassinent dans sa voiture en le criblant de balles.

Au lieu de perpétuer ce cycle de vengeance, Don Corleone – désormais pleinement remis de ses blessures – recherche la paix avec les autres familles pour que son fils puisse revenir à la maison. Don Corleone se rend compte que ce n’est pas Don Philip Tattaglia, mais Don Emilio Barzini qui est derrière cette guerre et le meurtre de Sonny. Michael rentre de Sicile puis, après plus d'un an, il reprend contact avec Kay avant de se marier avec elle. Il lui explique que, dans cinq ans, les affaires de la famille seront devenues totalement légales.

Fredo, désormais l'aîné, mais aussi le plus faible et le moins intelligent des frères Corleone, est envoyé à Las Vegas pour apprendre les affaires des casinos. Les caporegime Clemenza et Salvatore « Sally » Tessio se plaignent d'être poussés par la famille Tattaglia et veulent la permission de contre-attaquer. Quand Michael, à qui son père a désormais transféré tous ses pouvoirs de chef de famille, donc de Parrain, refuse parce que les « choses sont en cours de négociation », ils demandent la permission au Don de commencer leur propre famille, comme on le leur avait promis par le passé. Michael leur dit qu'il a des plans pour faire des affaires de la famille - importation d'huile d'olive - une entreprise légitime par les casinos du Nevada, et cela une fois fait, Clemenza et Tessio pourront former leurs propres familles.

A Las Vegas, dans le casino en partie financé par les Corleone et géré par Moe Greene - personnage basé en partie sur Bugsy Siegel –, Michael appelle Johnny Fontane, lui demandant de signer un contrat garantissant des représentations multiples au casino et demandant qu'il oblige ses amis à Hollywood à faire la même chose. Fontane est heureux de pouvoir rembourser la dette morale qu'il a envers son parrain. Mais l'offre de Michael pour racheter la part de Moe Greene est repoussée, puisque Greene croit qu'il peut obtenir une meilleure affaire des Barzini. Fredo essaye de faire intervenir Tom Hagen en sa faveur, qui lui indique que le Don est en semi-retraite et donc que Michael est le responsable des affaires de la famille.

Michael retourne à la maison et Vito Corleone, tout en conseillant Michael au sujet de stratégie et de tentatives possibles d'assassinat, admet qu'il avait espéré que son plus jeune fils ne serait pas mêlé aux affaires familiales. Vito décède dans son jardin d'une crise cardiaque alors qu'il jouait avec son petit-fils. Pendant l'enterrement, le caporegime Tessio propose une réunion avec les Barzini. Mais Vito Corleone avait prévenu Michael que ses ennemis essaieraient de le tuer en employant une connaissance de confiance pour organiser une réunion et assurer sa protection. Cette personne de confiance, c'est Tessio, qui est « arrêté » par Hagen.

Michael s'arrange alors pour assassiner les autres chefs de famille : Philip Tattaglia, Emilio Barzini, Victor Stracci et Raphael Cuneo, Moe Greene et Tessio. Ces meurtres seront commis pendant la cérémonie de baptème où Michael deviendra parrain du deuxième fils de Connie et de Carlo, Michael Francis Rizzi.

Plus tard, Michael questionne Carlo au sujet de la mort de Sonny et lui fait admettre son rôle dans le meurtre. Pour cela, Michael lui a fait croire qu'il allait pouvoir s'en sortir, mais le fait finalement étrangler. Connie accuse ensuite Michael d'avoir commandité le meurtre de Carlo. Kay est témoin de la confrontation hystérique de Connie et demande des explications à Michael. Il répond énergiquement : « Ne m'interroge pas au sujet de mes affaires, Kay ». Devant son insistance, il semble se radoucir et accepte une question « seulement pour cette fois », pour finalement nier toute implication dans la mort de Carlo.

Kay est soulagée par le démenti de Michael. Cependant, elle semble avoir des craintes lorsqu'elle observe Clemenza et le nouveau caporegime Rocco présenter leurs respects à Michael, embrassant sa main et s'adressant à lui comme on s'adressait naguère à Don Corleone.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici.

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