L'oeuf de Pâques : les origines...

L'œuf de Pâques est aujourd’hui un symbole chrétien, il est spécialement décoré, et est le plus souvent comestible, auquel cas il s'agit d'un œuf en sucre ou en chocolat, ou d'un œuf de poule cuit dur. En Belgique, comme en France, c'est un cadeau traditionnel offert le matin du dimanche de Pâques. En Angleterre ou aux États-Unis, le symbole de Pâques est un lapin...

Il semblerait que la tradition de l'œuf de Pâques vienne en premier lieu dans la tradition juive de la Pâque (Pessa'h), lors de Séder où un œuf dur (Beytsa) était présenté pour rappeler la destruction du temple de Jérusalem. La recherche des œufs de Pâques par les enfants vient de la même tradition où les enfants devaient chercher le Matsa à la fin du repas, un pain non levé qui faisait office aussi de dessert lors de Séder, Séder correspondant aux deux premiers repas ouvrant la pâque juive qui dure sept jours et correspondait à la nouvelle année.

Dans le Kalevala, livre de la grande tradition finlandaise, le monde est né de l'œuf. La coutume de l'œuf de Pâques a été constatée chez les chrétiens coptes dès la fin du xe siècle. En France, les textes qui parlent de cette tradition concernent l'Alsace et remontent au xve siècle.

On a dit que Louis XIV faisait bénir de grandes corbeilles d'œufs dorés qu'il remettait aux courtisans et à son domestique. La tradition aurait fait du roi le destinataire du plus gros œuf du royaume.

Il est cependant admis que l'origine des œufs de Pâques date de l'instauration du carême. L'Église interdit la consommation d'œufs pendant cette période de quarante jours. Il s'agissait donc à l'issue du jeûne de consommer les œufs qui s'étaient accumulés pendant le carême, en les mangeant normalement pour les plus récents et en les cuisant puis en les décorant pour les plus vieux.

Chez les catholiques, les cloches cessent de sonner à partir de la messe du Jeudi qui précède Pâques, dit « Jeudi Saint », en signe de deuil pour la mort du Christ. On les ré-entend à la fin de la veillée de Pâques, qui précède le jour de Pâques proprement dit. La tradition prétend que les cloches ne sonnent plus car elles sont parties à Rome. Elles reviennent dans la nuit, chargées d'œufs en chocolat qu'elles déversent dans les jardins. Le lendemain, les enfants vont chercher les sucreries qui y sont dissimulées. Avant la démocratisation du chocolat, les œufs étaient naturels et décorés par les enfants. À l'œuf est associée la poule, qu'on trouve maintenant sous forme de statuette en chocolat. Les confiseries ne sont maintenant plus limitées, formellement, à la forme de l'œuf mais peuvent être de véritables sculptures de chocolat et de sucre et représentent parfois des personnages ou des objets qui n'ont aucun lien avec le modèle d'origine, comme des lapins.

La « chasse aux œufs » est une tradition ancienne. Certaines communes organisent des chasses aux œufs pour les adultes le week-end de Pâques : dans un espace limité (en général un bois), il faut découvrir le maximum d'œufs avant une heure donnée. Tous les œufs ne se valent pas, et certains permettent de gagner des lots intéressants.

Les œufs sont aussi un symbole utilisé chez les orthodoxes. Ils symbolisent la résurrection du Christ et sa sortie du tombeau, comme le poussin sort de l'œuf. Ils sont peints en rouge et décorés de motifs vifs. Ils ont toutes les tailles et sont souvent en bois ou en pierre polie, certains sont de véritables œuvres d'art. Il est de tradition d'en échanger avec ses proches le jour de Pâques, en se saluant par l'invocation « Christ est ressuscité ! ».

En Alsace, en Allemagne, en Suisse et en Autriche, dans la plupart des Länder, les œufs de Pâques sont apportés par le lièvre de Pâques (Osterhase). Il n'y a pas de cloches, très peu de poules mais beaucoup de lapins sous toutes les formes possibles et imaginables. Voici une des origines de cette légende :

Une vieille femme sans argent pour acheter des œufs pour ses petits enfants décide alors d'en peindre. Elle les cache dans son jardin. Elle appelle ensuite les enfants et les invite à chercher leurs surprises. Tout à coup, un lapin saute d'un petit nid de brindilles où étaient les œufs. Un enfant crie tout émerveillé : « Le lapin a laissé des œufs peints pour notre surprise de Pâques ! ».

En fait, le lapin, très prolifique au printemps, est probablement un symbole de fécondité antérieur au christianisme. À noter qu'en Bavière, le lièvre est remplacé par un coq, en Thuringe c’est un renard, dans la région de Hanovre, c’est un coucou, au Tyrol c'est la poule et en Westphalie c'est le renard. Cette tradition du lapin apportant les œufs de Pâques a émigré au Brésil où elle est encore vivace ; l'origine tiendrait à l'immigration germano-suisse débutée par le roi de Portugal en 1818, et poursuivie dès 1824 avec 400 immigrants germaniques par l'épouse du premier Empereur du Brésil, qui était l'archiduchesse autrichienne (Marie Léopoldine d'Autriche).

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