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Vidocq : le bagnard devient chef de la sûreté Eugène-François Vidocq, né le 24 juillet 1775 est un ancien forçat évadé du bagne qui devint chef de la police de sûreté. A la tête de cette brigade de sûreté, d'abord officieuse et qui deviendra par la suite le service de sûreté de la préfecture de police de Paris, ancêtre de la direction régionale de la police judiciaire parisienne, il est le père de la police judiciaire. Il est également le fondateur de la toute première agence de détective privé de l'histoire... Biographie Le bagne Vidocq en profite pour tenter une première évasion en forêt de Compiègne. Ce premier échec ne le décourage pas. La chaîne de forçats parvient à Brest le 24 nivôse An VI (13 janvier 1798). La chaîne fait halte à l'entrée de Brest à l'hôpital de Pontanézen où on procède au déferrement des bagnards. Vidocq essaie à nouveau de fausser compagnie à ses gardiens, mais il se foule les deux pieds en tentant de sauter le mur d'enceinte. Trois semaines plus tard, il entre au bagne. Le registre matricule du bagne le décrit ainsi : « 22 ans, taille de 5 pieds, 2 pouces, 6 lignes (environ 1m 59, taille moyenne des hommes français à l'époque); cheveux, sourcils châtains clairs, barbe de même ; visage ovale bourgeonné ; les yeux gris, le nez gros ; bouche moyenne, menton rond et fourchu, front bas, ayant une cicatrice à la lèvre supérieure côté droit ; les oreilles percées. » Huit jours après son arrivée, il réussit à se procurer des vêtements de matelot qu'il dissimule dans l'arsenal où il travaille. Ayant réussi à se changer subrepticement, il quitte Brest sans être inquiété. De nouveau arrêté en 1799, il est cette fois envoyé au bagne de Toulon, d'où il s'évade encore une fois, le 6 mars1800. Il acquiert de cette façon auprès des gens du milieu un respect et une notoriété sans égal. La Sûreté Ses nombreux succès et ses méthodes peu orthodoxes lui apportent autant d'admirateurs que de détracteurs. Ses hommes revendiquent trois fois plus de captures que les policiers classiques entre 1811 et 1827. Ces derniers tentent alors par tout moyen de déstabiliser Vidocq. Ses ennemis se trouvent dans la pègre mais aussi au pouvoir. Par deux fois, ses supérieurs le font démissionner. Plusieurs personnes arrêtées par Vidocq l'accusent d'avoir monté les coups pour ensuite arrêter ceux qui y ont participé et, de cette manière, prouver son efficacité dans la lutte contre le crime. La justice ne retient pas ces allégations, cependant Vidocq est démis de ses fonctions et remplacé par Allard. L'urbanisation, la constitution des classes laborieuses que l'on observe à la fin de la restauration transfère la peur du crime des zones rurales vers la ville. Le Bureau de renseignements pour le commerce Âgé de 81 ans, François Vidocq meurt à Paris des suites du choléra, le 11 mai 1857, au 82 rue Amelot (anciennement 2 rue Saint-Pierre-Popincourt). Il a été enterré au cimetière du Père-Lachaise (tombe relevée). Imaginaire populaire Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |