En juillet dernier, une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), pointait les inégalités public/privé en matière de retraite sur les données de fin 2016. D’après leurs calculs, les retraités ayant effectué une carrière complète et ayant cotisé uniquement à la fonction publique d'État percevaient une pension moyenne de 2 572 euros. C'est près de 1 000 euros de plus que celle reçue par les salariés du régime général qui s'élève à 1 784 euros, soit un écart de 44%...
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Un retraité sur trois a cotisé à plusieurs régimes de base au cours de sa carrière. Ces assurés polypensionnés ont des pensions globalement plus élevées que les unipensionnés, en partie car ils ont généralement des carrières plus longues. La comparaison des montants touchés par les retraités ayant eu une carrière complète corrige cet effet lié à la durée d’assurance (tableau complémentaire A). Parmi ces assurés, les unipensionnés perçoivent des montants moyens plus élevés que les polypensionnés, que ce soit les hommes (+10 %) ou les femmes (+4 %). Toutefois, parmi les retraités qui ont été non salariés durant leur activité, les retraités polypensionnés ont une pension moyenne plus élevé que les unipensionnés. Fin 2016, les assurés ayant eu une carrière complète et ayant cotisé uniquement à la fonction publique civile d’État reçoivent, en moyenne, une pension de droit direct mensuelle d’un montant de 2 572 euros, contre 1 784 euros pour les anciens salariés du régime général et 1 744 euros pour les anciens salariés agricoles. En effet, les cotisants dans la fonction publique d’État et dans les régimes spéciaux sont davantage qualifiés et plus souvent cadres que les salariés du privé, les commerçants ou les artisans. Parmi les non-salariés, les retraités qui exerçaient une profession libérale, polypensionnés pour la plupart, perçoivent la pension de droit direct la plus élevée (2 792 euros en moyenne pour les assurés polypensionnés à carrière complète).
À l’opposé, les non-salariés agricoles ont les pensions les plus faibles, du fait notamment de cotisations moindres au cours de la carrière.
D’après l’échantillon interrégimes de retraités (EIR) de la DREES de 2016, 16,1 millions de personnes, dont 14,9 millions vivant en France, perçoivent une pension de retraite de droit direct, acquise au titre de leur carrière, versée par l’un des régimes de retraite français. Celle-ci s’élève en moyenne à 1 472 euros bruts par mois. En raison, notamment, des carrières plus favorables des nouveaux retraités, cette pension moyenne s’est accrue de 3,3 % en quatre ans en euros constants. Depuis 2012, le nombre de retraités de droit direct résidant en France a augmenté de 4,8 % (près de 680 000 personnes). Certains retraités veufs ou veuves peuvent percevoir, en outre, une pension de réversion. En tenant compte de cette pension, 75 % des retraités de droit direct d’un régime de base résidant en France ont une pension totale inférieure à 2 067 euros bruts mensuels. Les inégalités de pension sont plus fortes entre les femmes qu’entre les hommes. La pension des femmes résidant en France est nettement inférieure à celle des hommes : elle est inférieure de 42 % pour les seuls droits directs, et de 29 % si l’on tient compte de la réversion. Les écarts se réduisent cependant au fil des générations, du fait de l’amélioration des carrières féminines. Parmi les retraités nés en 1950, 81 % sont partis au taux plein, sans décote ni surcote. En particulier, 59 % ont pris leur retraite à 60 ans ou avant avec le taux plein sans surcote.
Outre leur pension de droit direct, les retraités qui sont veufs ou veuves peuvent percevoir d’éventuelles pensions de réversion. Ainsi, fin 2016, les retraités de droit direct d’un régime de base résidant en France perçoivent une pension totale moyenne de 1 626 euros bruts (1 517 euros nets). Parmi eux, trois quarts ont une pension brute totale inférieure à 2 067 euros, soit 1 913 euros nets . La pension moyenne est supérieure à la médiane (1 478 euros) du fait des pensions les plus élevées (3 % perçoivent une pension totale supérieure à 4 000 euros par mois). Les 10 % de retraités aux pensions les plus élevées ont une pension totale supérieure à 2 776 euros bruts, tandis que les 10 % aux pensions les plus faibles reçoivent moins de 568 euros bruts, soit cinq fois moins. Cet écart est encore plus marqué pour l’avantage principal de droit direct : le rapport interdéciles est alors de 1 à 7. Cela s’explique principalement par la dispersion des pensions de retraite des femmes, dont le rapport interdéciles est de 1 à 8, quand celui des hommes est seulement de 1 à 3. Les inégalités de pension sont ainsi plus fortes entre les femmes qu’entre les hommes. Pour ces derniers, elles s’expliquent principalement par la disparité des revenus d’activité en cours de carrière, alors que pour les femmes, s’y ajoute celle, importante, des durées validées pour la retraite.
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Source Drees, n° 1119. Photo : Frantisek Krejci - Pixabay.
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