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Riche, classe moyenne, pauvre : comment se situer ? Comment situer les catégories populaires, moyennes et aisées en fonction de leurs revenus et de la taille du ménage ? À quel niveau est-on riche, pauvre ou moyen ? Les estimations de l’Observatoire des inégalités... À partir de quel niveau de revenu est-on riche ou pauvre, appartient-on aux classes « populaires », « moyennes » ou « aisées » ? Cette question centrale est très souvent laissée dans le vague. L’Observatoire des inégalités considère comme appartenant aux classes moyennes les personnes situées entre les 30 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches. À l’intérieur des catégories populaires, nous distinguons les personnes pauvres, en fixant le seuil de pauvreté à la moitié du revenu médian (la moitié de la population touche moins, l’autre moitié davantage). Au sein des couches aisées, on distingue une population « riche » en utilisant comme seuil le double du revenu médian. Les calculs de l’Observatoire des inégalités ont été réalisés à partir des données 2016 de l’Insee. Il s’agit de revenus mensuels après impôts et prestations sociales, qu’on nomme « le revenu disponible ». Selon leurs estimations, le seuil de pauvreté vaut 781 euros par mois pour une personne seule, 1 518 euros pour un couple sans enfant et 1 999 euros pour un couple avec deux enfants. Les catégories populaires (les 30 % les plus modestes) rassemblent ceux qui touchent moins de 1 265 euros par mois pour une personne, 2 468 euros pour un couple sans enfant et 3 302 euros pour un couple avec deux enfants. Le niveau de vie mensuel des classes moyennes est situé entre 1 265 et 2 275 euros par mois pour une personne seule, entre 2 468 et 4 423 euros pour un couple sans enfant et entre 3 302 et 5 743 euros pour un couple avec deux enfants. Les catégories aisées se situent au-dessus de ces niveaux. Si on fixe le seuil de richesse au niveau du double du revenu médian, on devient riche à partir de 3 125 euros mensuels pour une personne seule, 6 072 euros pour un couple sans enfant et 7 995 euros pour une famille avec deux enfants. Les frontières établies sont bien sûr discutables. Il s’agit bien de revenus après impôts et prestations sociales et non des seuls salaires. Pour le commun des mortels, le revenu, c’est le salaire et la notion de revenu « disponible » n’est pas toujours simple à comprendre. Le seuil de pauvreté est bas : le plus souvent, les statisticiens utilisent le seuil à 60 % du niveau de vie médian et non celui à 50 % qui est retenu dans cette étude. La définition purement monétaire (le revenu) des catégories populaires est restrictive. La définition sociologique, par le biais des professions, englobe en général l’ensemble des employés et des ouvriers. Les catégories « aisées » rassemblent des ménages aux revenus très inégaux, des cadres supérieurs aux PDG de multinationales et la limite supérieure du graphique (qui semble être de 9 000 euros) devrait être bien plus haute. Le seuil de richesse pourrait être déterminé autrement, en utilisant par exemple la notion de patrimoine. Enfin, ces données ne prennent en compte ni le niveau de patrimoine détenu, ni le coût du logement ou des transports, qui réduisent les niveaux de vie et dépendent des territoires où l’on vit. Le premier intérêt de ces estimations est d’éviter de mélanger des revenus par personne avec ceux de ménages de formes différentes : des célibataires, des couples, des familles, etc. Connaître le niveau de vie médian « pour un adulte » n’est pas très parlant pour la plupart des ménages au sein desquels il peut y avoir deux revenus, un ou plusieurs enfants. Ces seuils permettent aussi de dresser les contours des différentes catégories de revenus (populaires, moyennes, aisées). Même s’ils sont critiquables, ils permettent d’ouvrir un débat. De quels revenus parle-t-on ? Il faut ensuite tenir compte de la composition des ménages : personnes seules, familles monoparentales, couples sans enfants, etc. Le plus souvent, on utilise pour cela des systèmes de parts fictives (dites « unités de consommation ») qui permettent de comparer les ménages entre eux. Mais alors, les revenus ne correspondent pas à la réalité des ressources réellement perçues, telles que publiées ici. Dans ces données, ne sont mesurées que ce que chaque type de ménage touche vraiment. Source : Observatoire des inégalités, ici. Pour aider les chefs d'entreprise dans leur politique salariale : Un avocat fiscaliste : 75008 - PROVOST - AVOCAT FISCALISTE http://www.avocat-fiscaliste-75008-paris.com Des experts-comptables : 60270 - PATRICK GAUTIER EXPERTISE http://www.expert-comptable-chantilly-60.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |