Selon l'Insee dans sa note du 26 mars dernier, le déficit public pour 2020 s’établit à 211,5 milliards d’euros, soit 9,2 % du produit intérieur brut (PIB), après 3,1 % en 2019. Les recettes diminuent de 63,1 Md€, soit −5,0 %. Les dépenses progressent de 73,6 Md€, et atteignent 62,1 % du PIB, après 55,4 % en 2019. La dette des administrations publiques au sens de Maastricht atteint 115,7 % du PIB à fin 2020...
La dégradation historique du besoin de financement des administrations publiques en 2020 provient en premier lieu de l’État (pour −96,3 Md€, dont −71,3 hors reprise de dette de la SNCF Réseau) dont les recettes fiscales ont chuté avec le ralentissement de l’activité, tandis que les dépenses de prestations sociales et de subventions ont bondi. Le coût de la crise sanitaire est également porté par les administrations de sécurité sociale qui voient leurs prestations augmenter fortement alors que le produit des cotisations diminue nettement. Le déficit des administrations locales se creuse légèrement, de 3,1 Md€, malgré une baisse de leurs dépenses, la baisse de leurs recettes étant plus prononcée. Le solde des collectivités locales se dégrade de 1,2 Md€. Il se trouve à l’équilibre. Le déficit des organismes divers d’administration locale se dégrade de 1,9 Md€ et s’élève à 4,2 Md€. Enfin, les organismes divers d’administration centrale affichent un très fort excédent matérialisant l’opération de reprise de dette de SNCF Réseau par l’État, qui constitue pour les Odac une recette de transfert en capital.
La dette des administrations publiques (dette brute consolidée en valeur nominale) a augmenté de 270,6 Md€ en 2020. Fin 2020, la dette s’établit à 2 650,1 Md€ soit 115,7 % du PIB. Cette dette s’accompagne d’une hausse de la trésorerie des administrations publiques (+76,5 Md€), notamment celle de l’État et des administrations de sécurité sociale, ainsi que d’un accroissement des prêts accordés par l’État. Par conséquent, la dette publique nette s’accroît moins fortement que la dette brute ; elle augmente de 194,9 Md€ et s’établit à 103,2 % de PIB.
La hausse de la dette publique en 2020 provient principalement de l’État (+177,3 Md€) et des administrations de sécurité sociale (+75,2 Md€). Ces deux sous-secteurs s’endettent majoritairement en émettant des titres obligataires (respectivement +179,1 Md€ et +76,3 Md€). Les contributions à la dette nette de l’État et des administrations de sécurité sociale augmentent moins fortement que leurs contributions à la dette brute du fait de l’augmentation de leur trésorerie : celle de l’État croit de 68,1 Md€ en 2020 ; celle des administrations de sécurité sociale de 17,8 Md€ (dont 8,2 Md€ sur les comptes du Trésor).
Les administrations publiques locales (Apul) contribuent également à l’augmentation de la dette, à hauteur de 19,5 Md€. Cette hausse résulte de l’endettement de la Société du Grand Paris (+11,0 Md€), d’Île-de-France Mobilités (+1,5 Md€), des communes (+2,5 Md€) et des régions (+2,9 Md€). La dette des Apul progresse plus que leur besoin de financement et leur trésorerie sur les comptes du Trésor progresse ainsi nettement (+15,3 Md€).
La contribution à la dette publique des organismes divers d’administration centrales baisse de 1,4 Md€. Cette diminution est principalement le résultat du désendettement de la SNCF Réseau (−0,8 Md€) et de la caisse de la dette publique (−0,4 Md€).
Photo : thodonal - stock.adobe.com.
Pour aider les entreprises à maitriser leurs ratios financiers, des experts-comptables :
75001 - CABINET FRANCOIS BRUNET https://www.expert-comptable-paris-01.com