En droit français, le courtier est le professionnel effectuant l'activité de courtage. Son action consiste à servir d'intermédiaire pour une transaction entre un vendeur et un acheteur, dont il est à tout moment indépendant. La transaction peut porter sur toute opération d'achat ou de vente de marchandise ou de prestation de service.
Le métier de courtier existe dans de nombreux autres pays, et y est différemment réglementé, notamment afin de protéger les intervenants sur le marché concerné.
Par extension, courtier désigne toute personne ayant un sens aigu du rôle diplomatique.
Courtier, courtage a pour racine latine le verbe currere, forme intransitive : courir, accourir, s'empresser, se hâter, forme transitive : parcourir, traverser.
Une des premières documentations françaises écrites de son utilisation remonte à 1248 : le Cartulaire de Ponthieu, nommé aussi Terrier du comté de Ponthieu évoque les activités de « courratage » auxquelles les corporations d'artisans doivent recourir du fait de leur manque de connaissances. C'est à partir de 1358 que le mot devient également « couratage », « courtage », les formes du mot déclinées en coul-, coultage étant d'origine flamande. L'histoire du droit, celle du commerce et celle de la navigation font souvent références aux courtiers en vin, en huiles, en blé, en chevaux, en soies, etc.
L'activité de courtier est reconnue par l'Académie française dès 1694.
Diplôme, certification ou habilitation, requis ou recherchés :
Diplôme de niveau bac + 2 à bac + 5 ; écoles de commerce ou de gestion, écoles d'ingénieurs, formation technique supérieure dans le secteur où s'exerce le métier
Le courtier est un intermédiaire commerçant, chargé de mettre en rapport un fournisseur qualifié de donneur d'ordres et un client susceptible d'acquérir ses produits. Un courtier peut être indépendant ou salarié d'une entreprise de courtage.
Analyse du marché
- Recenser les demandes des acheteurs et des vendeurs
- Développer une activité de veille produits (intérieur, européen ou mondial)
- S'informer et suivre les cours pratiqués, à l'achat, à la vente, sur les différents marchés.
Prospection
- Prospecter des clients, acheteurs ou vendeurs potentiels
- Recenser les ordres d'achats et les offres de ventes
- Recueillir les demandes des clients
Conseil
- Conseiller les clients en fonction de sa connaissance « experte » du marché
- Favoriser la mise en relation entre vendeur et acheteur.
Intermédiaire
- Suivre les conditions générales et particulières (prix, volume, mode de paiement…)
- Constater l'accord parfait des parties et la formaliser
Notaire
Met en forme la procédure de la confirmation de l'accord dont il a été témoin
Médiateur
- Effectuer la gestion du contrat : vérifier que les clauses sont respectées, les délais de livraison, etc
- Assurer une gestion des litiges (médiateur agréé)
Dans les marchés financiers le courtage était autrefois une activité fondamentale, qui tend cependant à constamment régresser au profit de simples prestations de services informatiques même si, grâce aux taux de croissance annuels à deux chiffres des volumes traités sur les marchés, le secteur n'est pas exactement sinistré.
Dans un marché organisé le courtier a généralement été transformé en simple opérateur de saisie : il entre les ordres de ses clients dans le système informatique de la Bourse. Sur les marchés de gré à gré, il met en relation deux de ses clients. Dans les deux cas, il est rémunéré en fonction du volume ou de la valeur nominale de la transaction. Il doit donc avoir une vue précise de son marché et savoir à qui s'adresser pour conclure une affaire. Il ne précise généralement pas l'identité de son client avant l'accord final sur l'opération, et encore, uniquement si le courtier n'est pas ducroire. Les contreparties bénéficient d'une certaine discrétion.
L'avènement des technologies de communication électronique (Internet et réseaux propriétaires) a bouleversé le courtage et en particulier le métier de trader ; les courtiers n'ont souvent plus de contact direct : la plupart des opérations liées au courtage sont automatisées ou automatisables. Cependant, lorsqu'un marché nécessite un véritable travail de recherche d'intérêts et de négociations, l'activité de courtage s'effectue encore par téléphone.
Un courtage en brevets et/ou technologies (technology broking) est né de la multiplication des technologies, des spécialisations techniques et scientifiques de plus en plus pointues, ainsi que de la pléthore de brevets ; il pourrait évoluer dans le cadre de la société de la connaissance et du big data, par exemple vers un « courtage de la connaissance » (knowledge brokage) et de la donnée, voire d'objets et d'environnements virtuels, au service notamment d'une demande de « savoir recombinant » (recombinant knowledge). En effet dans un monde de plus en plus complexe, même face à l'open data, le rôle des intermédiaires pourrait être amené à se développer, mais avec le développement l'intelligence artificielle et des assistants personnels dits "intelligents", mais à long terme, une partie des activités de ce type pourraient aussi être effectuée par de simples logiciels via une sorte de self-service global.
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