Julian a volontairement troqué son job lucratif à la City contre une librairie dans une petite station balnéaire de la côte est anglaise. Mais à peine est-il installé qu’un visiteur surgi de nulle part vient bouleverser sa nouvelle vie : Edward, immigré polonais habitant la vaste demeure en bordure de la ville, semble en savoir beaucoup sur sa famille, et porter trop d’intérêt à la bonne marche de son entreprise.
Lorsqu’une lettre parvient entre les mains d’un haut gradé des Services, l’avertissant qu’une taupe organiserait la fuite d’informations confidentielles, son enquête le conduit jusqu’à cette paisible localité du Norfolk.
Dans L’Espion qui aimait les livres, John le Carré révèle les affres et les doutes des agents secrets, dans l’exercice de leur fonction comme derrière les portes closes de leur foyer. Par-dessus tout, il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique. Un roman passionnant, point d’orgue d’une œuvre grandiose.
Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin
« John le Carré n’a pas simplement écrit un roman palpitant, il nous a laissé un avertissement. » The Washington Post
« En quelques pages, on est entré de plain-pied dans l’univers de le Carré, avec son phrasé court et vif, ses formules parfois lapidaires mais toujours justes, sa langue précise et élégante. » Libération
« Dans son ultime roman, John le Carré excelle à explorer les méandres de l’âme de ses personnages. » Financial Times
John le Carré, de son vrai nom David John Moore Cornwell, est un romancier britannique, né le 19 octobre 1931 à Poole (Royaume-Uni).
Il a étudié à l'Université de Berne en Suisse et à l'Université d'Oxford au Royaume-Uni, puis enseigna quelque temps au collège d'Eton avant de rejoindre le Foreign Office pendant cinq ans. Il a été recruté par le MI6 alors qu'il était en poste à Hambourg, il écrivit sa première nouvelle en 1961, étant toujours en service actif. Sa carrière au sein du service de renseignement Britannique prit fin après que sa couverture fut compromise par un agent double, Kim Philby, ouvrant pour le KGB.
John le Carré est l'auteur de nombreux romans d'espionnage se déroulant dans le contexte de la Guerre froide, en particulier ceux mettant en scène George Smiley dans la trilogie Karla. Son ouvre est à l'opposé de la mythologie traditionnelle de l'espion à la James Bond : ses héros sont bien plus complexes et beaucoup plus discrets. La structure de ses romans est très élaborée et l'action n'y tient qu'une place réduite. Le Carré a trouvé, après la fin de la Guerre Froide, à élargir son inspiration vers des sujets plus contemporains.
Il vit actuellement en Cornouailles.
Edition Seuil. 240 pages. 22 €.