J'ai vécu ce que j'avais à vivre et aimé du mieux que j'ai pu. Si je n'ai pas eu de chance ou si je l'ai ratée d'un cheveu, si j'ai fauté quelque part sans faire exprès, si j'ai perdu toutes mes batailles, mes défaites ont du mérite - elles sont la preuve que je me suis battu.Algérie, 1914. Yacine Chéraga n'avait jamais quitté son douar lorsqu'il est envoyé en France se battre contre les "Boches". De retour au pays après la guerre, d'autres aventures incroyables l'attendent. Traqué, malmené par le sort, il n'aura, pour faire face à l'adversité, que la pureté de son amour et son indéfectible humanité.Les Vertueux est un roman majeur, la plus impressionnante des oeuvres de Yasmina Khadra.
Yasmina Khadra est un écrivain algérien né le 10 janvier 1955. Auteur d’une trentaine d’ouvrages, il est traduit et publié dans une cinquantaine de pays. Son style à la fois brutal et poétique séduit le public et les critiques, mais aussi les cinéastes, bédéistes et dramaturges qui ne cessent d’adapter ses œuvres aux quatre coins du monde.
Le véritable nom de Yasmina Khadra est Mohammed Moulessehoul. Ce grand écrivain algérien voit le jour le 10 janvier 1955 à Kenadsa, dans le Sahara algérien. Fils d’un infirmier devenu militaire de l’ALN, le jeune garçon est envoyé dès ses 9 ans à l’école des cadets de la Révolution d’El Mechouar pour suivre une formation militaire. Parallèlement à ses études, il se consacre à sa passion, l’écriture. À 18 ans, il écrit ainsi son tout premier recueil de nouvelles, Amen. Devenu sous-lieutenant à 23 ans, il entame une longue carrière dans l’armée algérienne. Servir son pays ne l’empêche toutefois pas de prendre la plume et, de 1984 à 1989, il publie 3 recueils de nouvelles et 3 romans sous son vrai nom.
C’est dans les années 1990 que, pour des raisons de censure militaire, il adopte le nom de plume Yasmina Khadra. Ce pseudonyme se compose des deux premiers prénoms de sa femme, Yamina Khadra Amel Moulessehoul. Déjà relativement connu et primé pour plusieurs de ses œuvres, l’auteur algérien conquiert la France en 1997 avec Morituri, premier roman du quatuor algérien, les célèbres enquêtes du commissaire Llob.
En 2000, Yasmina Khadra quitte l’armée et l’Algérie pour vivre de sa plume. Après un an au Mexique, il s’installe en France en 2001 avec sa femme et ses enfants. Il décide alors de révéler son identité en publiant le roman autobiographique L’écrivain.
Gagnant une renommée internationale encore plus importante à partir de 2004 grâce à l’adaptation cinématographique de Morituri par Okacha Touita, Yasmina Khadra continue d’inspirer les lecteurs du monde entier en publiant un nouveau roman pratiquement chaque année.
Puisant son inspiration dans son passé militaire, Yasmina Khadra aborde les nombreux conflits qui déchirent le Moyen-Orient. Les divergences entre les sociétés orientales et occidentales sont également un thème récurrent de ses œuvres, plus particulièrement dans Les Hirondelles de Kaboul, L’Attentat et Les Sirènes de Bagdad. L’auteur n’hésite pas non plus à dénoncer le radicalisme de certains pays arabes. Fervent défenseur des droits des femmes, Yasmina Khadra donne en outre la part belle aux personnages féminins.
S’il utilise le franc-parler dans ses dialogues et décrit crûment les situations dans ses livres, Yasmina Khadra aime également beaucoup les expressions imagées. Grand admirateur de Saint-Exupéry, il use de métaphores pour conter ses histoires. Son grand sens du lyrisme apporte ainsi un côté poétique à des œuvres aux thèmes très durs.
Les derniers livres de Yasmina Khadra :
- La Dernière Nuit du Raïs (2015)
- Dieu n’habite pas La Havane (2016)
- Ce que le mirage doit à l’oasis, illustré par Lassaâd Metoui (2017)
- Khalil (2018)
- L’outrage fait à Sarah Ikker (2019)
Récompensé dès 1993 par le Fonds International pour la Promotion de la Culture de l’Unesco, Yasmina Khadra a accumulé des dizaines de prix tout au long de sa carrière, surtout depuis 2000. En 2001, il reçoit le prix de l’Académie française pour L’écrivain. En 2005, Les Hirondelles de Kaboul est élu meilleur livre de l’année aux États-Unis et La part du mort obtient le prix du polar francophone. Un an plus tard, L’Attentat devient Prix des libraires et le meilleur livre de l’année en Allemagne. En 2008, Ce que le jour doit à la nuit est à son tour élu meilleur livre de l’année en France et remporte le Prix Roman France Télévision. La même année, il est nommé Chevalier de la légion d’honneur et Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres. En 2011, l’Académie française lui attribue le Grand prix de littérature Henri Gal pour l’ensemble de son œuvre. Yasmina Khadra est enfin entré dans Le Petit Robert des noms propres en 2014.
Toujours aussi prolifique, l’ancien militaire n’a pas fini de conquérir le monde littéraire.
Edition Mialet Barrault eds. 544 pages. 21 €.