L'emploi du mot « logement » se fait souvent dans le contexte des préoccupations sociales, économiques, sanitaires, statistiques des institutions vis-à-vis d'un secteur particulier - appelé « logement » quelquefois « secteur du logement » ou d'une industrie particulière (Dans laquelle l'immobilier et « la construction » tiennent un rôle important). On parle de droit au logement, crise ou de pénurie de logement, de mal-logement, de lutte pour le logement, de logement social, de taille des logements, de prix du logement, d'accès au logement, d'épargne-logement, etc. Le logement est une fin.
Le logement est une notion proche de celle d'habitat. Toutefois la satisfaction obtenue d'un logement est un rapport entre équipements et besoins, ce qui est loin d'épuiser le rapport entre habitat et mode de vie. Le logement n'est donc pas l'habitat.
Le logement peut désigner tour à tour un lieu où l'on habite ou comme l'indique le suffixe « -ment », l'action de loger ou de se loger. Dans un usage ancien, lorsque le roi et sa suite se déplaçaient, le logement était la préoccupation des maréchaux des logis, logement désignait alors tour à tour, l'action, le lieu et aussi les personnes concernées par le logement. En terme militaire le logement de la troupe consistait en une obligation pour les particuliers de loger les troupes en station ou en marche ainsi que les animaux et le matériel dans les parties des maisons, écurie, etc..
« Logement et logis signifient la retraite couverte où l'on établit sa demeure et sont bien près d'être synonymes ». En observant l'usage avec soin on apercevra ses intentions dans le choix de ces termes. Logis désigne une retraite insuffisante pour établir une demeure, logement annonce de plus une destination personnelle. En effet on dit un bon ou un mauvais logis, un logis spacieux commode grand ou petit et l'on ne dit pas mon logis, votre logis, le logis du concierge, j'ai un beau logis ou un logis commode parce que les adjectifs possessifs et le verbe avoir marquent une destination personnelle qu'exclut le mot de logis. Mais le mot de logement qui renferme d'abord la signification de logis et en outre l'idée accessoire d'une destination personnelle se construit comme le mot logis et s'adapte en outre avec tout ce qui caractérise la destination. Ainsi l'on dit un bon ou un mauvais logement, un logement spacieux, commode, grand ou petit, mais on dit encore mon logement, votre logement, le logement du concierge, j'ai un beau logement ou un logement commode. Le logis n'est relatif qu'au lieu même et à sa destination (notion que l'on retrouve dans l'expression « logis seigneurial », dans l'expression « corps de logis » on s'attendrait à trouver corps de logement, plus rare), le logement est relatif à la personne qui l'occupe ; Quand le logis est vaste plusieurs personnes peuvent y trouver leur logement. Le Grand Dictionnaire universel du XIX siècle de Pierre Larousse poursuit : « Le logement comme le logis peut être spacieux sain commode, mais le premier veut dire le lieu ou une seule famille une seule personne loge, le second désigne la construction même ou la chambre pouvant loger plusieurs personnes soit dans le même temps, soit successivement ».
Le logement n'est pas l'habitat : la satisfaction obtenue d'un logement est un rapport entre équipements et besoins, ce qui est loin d'épuiser le rapport entre l'habitat et le mode de vie. Habiter c'est être logé et pouvoir s'approprier l'espace selon certains modèles culturels.
Le logement n'est pas seulement la somme des satisfactions partielles (sanitaires, éducatives, récréatives ou nutritives) qu'on peut en tirer, ce qui n'implique pas que le fait d'habiter soit une totalité défiant l'analyse. Il y a un niveau auquel la notion d'équipement peut parfaitement s'appliquer : c'est celui d'une vie purement fonctionnelle, mais on ne peut-on réduire l'habitat aux seules exigences de la fonctionnalité. Le logement n'est pas une « machine à habiter » susceptible de procurer une « vie harmonieuse » par la satisfaction de besoins répertoriés une fois pour toutes, quel que soit l'individu auquel il est destiné.
Biens durables, les logements constituent un patrimoine important, en majeure partie détenu par des ménages. Toutefois, ces logements ne sont pas nécessairement occupés par leur propriétaire. Certains ont été construits à l’initiative d’investisseurs privés ou institutionnels. Le partage du parc entre propriétaires occupants et locataires de bailleurs sociaux ou privés est le principal critère de clivage entre les pays européens. Il oppose les pays à tradition rurale d’Europe du Sud aux pays industrialisés d’Europe du Nord. Ainsi, la proportion de propriétaires occupants atteint 80 % en Espagne, 75 % en Grèce, près de 70 % en Italie alors qu’elle est seulement de 31 % en ex-Allemagne de l’Est, de 43 % en Allemagne de l’Ouest et en Suède. Toutefois, ces contrastes géographiques comportent de nombreuses exceptions au Nord. En Irlande, au Royaume-Uni, en Belgique et au Luxembourg, la propriété est le statut d’occupation dominant, avec respectivement 81 %, 67 %, 74 % et 70 % de propriétaires. Quelques pays occupent une position intermédiaire avec une répartition plus équilibrée de leur parc, notamment la France, qui compte aujourd’hui 55 % de propriétaires. Rejoignent également ce groupe médian, les Pays-Bas, le Danemark et l’Autriche.
En France, la diversité de l’occupation des logements paraît en accord avec la position géographique centrale de ce pays sur le territoire européen qui le place à un carrefour de cultures et de climats. Des zones industrielles se sont développées sans pour autant absorber les régions rurales, laissant un espace comparable à l’habitat individuel et à l’habitat collectif, à la propriété et à la location.
Le logement a également a une fonction patrimoniale puisqu'il peut se transmettre de génération en génération pour les personnes qui sont propriétaires. L’accès à la propriété constitue un élément symbolique pour l’individu, elle traduit la stabilité d’un foyer, permettant de s’impliquer dans la vie quotidienne. Cette accession au logement est soutenue par des aides importantes en France, notamment en direction des logements neufs.
« En France, la doctrine traditionnelle qui sous-tend la politique du logement est celle du libre choix du statut d’occupation ». Pourtant, dans la réalité les politiques favorisent l’accession à la propriété. L’accès à la propriété d’un logement social touche les ménages de la classe moyenne et pauvre. L’intervention publique pour l’accès au logement doit permettre aux ménages de la classe moyenne d’accéder aux crédits et de pouvoir être solvable.
Les mesures pour aider à l’accès au logement se diversifient : aides fiscales, aides aux remboursements primes, démembrement de propriété avec un organisme social, accès à des prêts à taux zéro, allocation logement, crédit d’impôt, achat progressif.
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