Définir votre projet, vous renseigner sur le marché, trouver la bonne entreprise : les étapes d'une reprise sont nombreuses. Réunir des fonds pour racheter l'entreprise convoitée est bien sûr un incontournable. Quels dispositifs existent pour financer votre projet ? Qui pouvez-vous solliciter ? Quels montants devez-vous réunir ? Tour d'horizon des moyens à votre disposition.
Afin de donner corps à votre projet, il vous faut mettre au point son financement. Vous pouvez financer votre reprise d’entreprise par le biais d’un emprunt auprès d’un établissement bancaire par exemple, mais vous devez aussi disposer d’un apport, autrement dit de fonds propres, pour démontrer le sérieux de votre démarche.
L’élaboration de votre recherche de financements doit se faire de manière méthodique, en privilégiant dans un premier temps les sources de financement les plus proches (votre épargne personnelle, l’argent de vos proches, etc.) afin de pouvoir solliciter ensuite les plus éloignées (le prêt bancaire par exemple).
Bpifrance recommande que cet apport représente « 20 à 35 % du prix de vente de l’entreprise, parfois plus selon la cible et le contexte économique ». Pour constituer cet apport, vous pouvez solliciter de nombreux interlocuteurs.
Afin de prouver votre motivation et votre attachement à votre projet, vous devez en effet y verser une part de vos propres deniers. Attention toutefois : « ne mettez pas 100 % de votre patrimoine disponible dans le rachat [d'une] entreprise », préviennent les Chambres de commerce et d'industrie (CCI).
Premières portes auxquelles aller frapper ensuite : celles de votre famille et de vos amis. Ils peuvent participer à votre projet, sous la forme de donations, de prêts ou de participations au capital de votre future structure.
Les particuliers qui investissent dans des entreprises peuvent bénéficier en sus d'avantages fiscaux.
L'État, les régions, les communes ou certains établissements publics peuvent vous proposer des aides à chaque étape de la vie de l'entreprise, et notamment lors d'une reprise.
Adressez-vous à des réseaux d'accompagnement, comme Initiative France, Réseau Entreprendre ou l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE). Ils peuvent vous proposer un prêt d'honneur, sans garantie ni caution personnelle, généralement à taux zéro.
Son montant se situe généralement entre 3 000 € et 50 000 €. Le prêt d’honneur a comme avantage de faciliter ensuite l’obtention d’un prêt bancaire.
« Vous avez la possibilité de créer une holding de reprise et ouvrir le capital de cette dernière à [des] investisseurs », signale Bpifrance. Autrement dit, il s'agit de créer une société-mère qui va détenir tout ou partie de la structure qui fait l'objet de la reprise.
Vous pouvez alors récolter des fonds par le biais du crowdfunding, de business angels ou d’un fonds d’investissement.
Une fois vos fonds propres réunis, vous pouvez démarcher plus facilement les établissements financiers, ou même directement le cédant de l'entreprise, pour obtenir un prêt.
Le cédant peut vous accorder un prêt (appelé « crédit-vendeur ») pour reprendre son entreprise. Toutefois, cette solution est « surtout utilisée lorsque le cédant connaît suffisamment le repreneur pour accepter de prendre le risque », précise les Chambres de commerce et d'industrie (CCI), comme en « cas de reprise par un héritier ou pour les petites entreprises reprises par un salarié ».
Bpifrance propose le prêt de transmission pour les reprises de petites et moyennes entreprises (PME). Il s'agit d'un prêt de 40 000 € à 1 500 000 €, sans garantie ni caution personnelle, toujours associé à un prêt bancaire.
Il peut représenter au maximum 40 % de l'ensemble des prêts mis en place. De plus, Bpifrance peut garantir votre prêt bancaire à hauteur de 50 % (ou 70 % avec l'intervention de la région), pour la reprise d'une PME, via sa solution Garantie transmission.
Ultime étape de la recherche de financement : le prêt bancaire. « L'endettement se fait généralement sur une durée de sept ans et ne couvre généralement pas plus de 70 % du prix d'acquisition », prévient Bpifrance. « Ne vous contentez pas de vous renseigner sur les taux, les frais de dossier et les garanties ont leur importance et peuvent se négocier », conseillent les Chambres de commerce et d'industrie (CCI). Les banques exigeront vraisemblablement des garanties.
Une fois vos solutions de financement trouvées, le repreneur arrive à la toute fin du processus de reprise. Pour rappel :
- Lors de la phase de diagnostic, il a pu confirmer son intérêt pour l'entreprise convoitée, identifier les forces et les faiblesses du projet, et effectuer une première analyse stratégique.
- Dans la continuité du diagnostic, la phase d’évaluation économique proprement dite lui a logiquement permis d’estimer financièrement la valeur économique de l'entreprise.
- Lors de la phase d’élaboration du plan de reprise, le repreneur a pu déterminer ses choix juridiques et financiers pour sa future entreprise.
- Le repreneur a ensuite pu trouver des financements pour financer la reprise.
Ne reste plus qu'à négocier et conclure la transaction avec le cédant...
Source : Ministère de l'Economie. Photo : Michail Petrov - stock.adobe.com - Fotolia.
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