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Largo Winch : Le prix de l’argent


Depuis l’enlèvement brutal de son fils Noom, Largo Winch fait l’objet d’une impitoyable machination cherchant à l’anéantir et à détruire le groupe W. Pour faire éclater la vérité et retrouver son fils, Largo se lance dans une traque sans relâche. Des forêts canadiennes, en passant par Bangkok jusque dans les profondeurs des mines.


Entretien avec l'acteur, Tomer Sisley.

Qu’avez-vous pensé du scénario ?

En quinze ans, le monde a considérablement changé et le scénario s’en fait l’écho. J’ai trouvé formidable de voir que le personnage de Largo, ce multimilliardaire à la tête d’un groupe planétaire, cherchait à dépolluer son entreprise et à devenir plus conscient des enjeux environnementaux. On sentait aussi l’importance de l’opinion publique sur les grandes figures d’ultrariches comme Largo à travers les réseaux sociaux. C’était donc un scénario très actuel.

Largo est désormais père et doit assumer de nouvelles responsabilités...

Je joue un Largo qui perd son fils au bout de quelques minutes et pour lui il n’y a désormais plus qu’une chose qui compte : essayer de le retrouver coûte que coûte et s’il y a la moindre piste qui peut l’amener vers ses ravisseurs, il fonce. L’homme qu’il était dans le deuxième opus, qui voulait créer une fondation et vendre son entreprise, n’est plus le même : il est désormais investi d’une responsabilité de père. Au cours de l’aventure, il croise la route de Bonnie. Elle lui rappelle son fils, et il y projette un transfert affectif.

Les séquences de cascades sont stupéfiantes !

Olivier a réussi la prouesse d’imaginer des cascades inédites pour moi alors que j’en ai effectuées pas mal au cours de ma carrière ! Il m’a d’ailleurs fallu quelques mois d’entrainement pour assurer certaines séquences, notamment en moto. La coursepoursuite du début, qui dure sept minutes, compte plusieurs cascades complexes : je me fais tracter par une voiture, je viens m’accrocher à un pickup en moto sur la roue arrière, je percute un des gars sur le pickup, je me bagarre dans la voiture et je passe par-dessus le bord du pickup en y restant accroché ! Je n’avais jamais autant travaillé pour pouvoir effectuer moi-même mes propres cascades que sur ce film.

Comment s’est passé le tournage ?

Nous avons traversé la planète, d’un continent à l’autre, et bénéficié d’une incroyable diversité de décors. Nous avons vécu des extrêmes, passant de -33°C en Bulgarie à 48°C en Thaïlande. Pourtant, chaque pays était aussi magnifique et cinématographique l'un que l'autre. En France, les films d'aventures rares, c'est pourquoi il était impensable de laisser passer une opportunité comme celle du troisième volet de LARGO WINCH. Ce n'est pas tous les jours qu'on me propose de participer à un film d'aventures mettant en scène un personnage aussi emblématique, produit par des producteurs audacieux. 

Quel souvenir garderez-vous de cette aventure hors du commun ?

J’en ai beaucoup, mais j’ai été marqué par le fait qu’on a cherché à tourner ce film en respectant les cultures et les lieux qu’on a traversés et en limitant notre empreinte carbone. Nous n’étions donc pas dans la surenchère des dépenses et du nombre de personnes sur le plateau car c’est autant de déplacements et de logements en moins. Quand on tournait en Thaïlande, par exemple, nous étions au bout du monde, au milieu de nulle part, et nous vivions dans des conditions difficiles. Mais je pense que cela a bénéficié au film. 

Action de Olivier Masset-Depasse. Propos recueilli par Leslie Ricci et Audrey Le Pennec. 3 étoiles AlloCiné.

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