La voiture électrique s'est développée en France surtout à partir de 2011, bien que la France ait été pionnière dans la création des premières voitures électriques au XIXe siècle. Après un premier âge d'or au début du XXe siècle, elle a cédé la place aux voitures thermiques, devenues moins chères et jouissant d'une plus grande autonomie.
Les immatriculations de voitures particulières électriques sont passées de 180 en 2010 à 298 522 en 2023 (16,8 % du marché) ; celles d'utilitaires électriques sont passées de 796 en 2010 à 29 990 en 2023. Fin 2023, la France compte 1 018 605 véhicules 100 % électriques et 576 236 hybrides rechargeables en circulation selon Avere France. La part de la France dans le marché de la voiture 100 % électrique de l'Union européenne atteignait 18,1 % en 2022, au 2e rang derrière l'Allemagne (41,9 %).
La France disposait fin 2023 de 118 009 points de recharge accessibles au public.
France Stratégie estime qu'un parc automobile français composé uniquement de véhicules électriques consommerait près de 90 TWh par an, soit 20 % de la consommation d'électricité française ou environ la quantité d'électricité exportée par la France en 2015. Le principal problème est le risque de concomitance des recharges : 30 millions de véhicules électriques se rechargeant en même temps à 19 h, même lentement à 3 kW, appelleraient une puissance supplémentaire de 90 GW, soit presque le double de la demande de pointe actuelle. France stratégie en conclut qu'une gestion intelligente, visant à répartir la recharge sur 24 h, doit être prévue dès le départ avec des incitations tarifaires.
L'État accordait, dès 2015, aux voitures électriques, un bonus écologique fiscal pouvant aller jusqu'à 6 300 € ; la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte institue de surcroît une prime à la conversion pour l'échange d'un véhicule Diesel contre un modèle électrique de 4 000 €, ramenée en 2018 à 2 500 €. Le ministre de l'Écologie d'alors, Nicolas Hulot, a annoncé le 6 juillet 2017 l'objectif d'interdire la vente de voitures essence ou Diesel d'ici à 2040 et la Commission européenne a annoncé l'interdiction de vente de voitures thermiques pour 2035.
Le quart des voitures vendues en France en 2023 se branchent sur une prise électrique. Les véhicules 100 % électriques ont représenté 16,8 % des nouvelles immatriculations (298 522 voitures) et les hybrides rechargeables 9,2 %. Les premières ont atteint 21 % en décembre, de nombreux achats ayant été anticipés après l'annonce d'un resserrement du bonus au 1er janvier 202418,19. Avec les utilitaires, les ventes de véhicules électriques totalisent 328 512 véhicules, en hausse de 49,5 %, et le cap du millionième véhicule 100 % électrique a été passé fin 2023 : au 31/12/23, le parc roulant électrique atteignait 1 018 605 véhicules. De 2010 à 2023, 1,06 million de véhicules électriques ont été immatriculés, dont 939 740 voitures particulières et 115 558 utilitaires. La part de marché du groupe Renault-Nissan a reculé de 53,5 % en 2019 à 21,4 % en 2023, celle de Stellantis a progressé de 3 % en 2019 à 26 % en 2022, mais a reculé à 23,5 % en 2023, Tesla est passé de 17,2 % en 2019 à 21,4 % en 2023 ; la part de marché du groupe chinois SAIC (MG) en 2023 est de 9,2 %, celle du groupe Volkswagen de 8,2 %, celle du groupe Hyundai-Kia de 6,1 %, celle de BMW de 5,1 % ; les autres constructeurs se partagent 5,1 %22.
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