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Faillites d’entreprises : le fardeau des prêts Covid (PGE)


Pendant la crise sanitaire, les entreprises françaises, notamment les TPE/PME, ont été durement affectées. Parmi les mesures de soutien pour les aider à traverser cette période de turbulence, les prêts garantis par l'État (PGE) ont joué un rôle clé pour leur permettre de maintenir leur activité malgré la chute brutale de leur activité. Cependant, alors que la crise est désormais derrière nous, le remboursement de ces prêts risque de provoquer une explosion de défaillances d’entreprises dans les mois à venir.

Un nombre croissant de défaillances

En 2024, la France a enregistré un total de 66.422 défaillances d'entreprises, une augmentation de 28 % par rapport à la période d’avant la pandémie. Cette hausse n'est pas anecdotique et marque un tournant dans la situation des entreprises françaises. L'Observatoire de BPCE prévoit une nouvelle hausse en 2025, avec près de 68.000 défaillances anticipées. L'une des principales raisons invoquées pour expliquer cette évolution est la gestion du PGE par les entreprises, particulièrement les TPE, qui peinent désormais à honorer leurs engagements.

Un PGE qui se transforme en fardeau

Le prêt garanti par l'État, introduit en 2020 pour soutenir les entreprises touchées par la crise de la Covid-19, avait pour objectif de fournir des liquidités rapides et peu coûteuses. Avec une garantie de l'État à hauteur de 90 % du montant emprunté, il a permis à de nombreuses entreprises, principalement des TPE et PME, de maintenir leur activité face à la chute des recettes et aux fermetures imposées par la crise sanitaire. Au total, ce sont 145 milliards d'euros qui ont été distribués sous forme de PGE.

Cependant, ces emprunts ne sont pas sans conséquences à long terme. Le remboursement de ces prêts, qui s’étale sur plusieurs années, constitue désormais un lourd fardeau pour les entreprises, surtout pour celles qui avaient déjà une trésorerie fragile avant la crise. Selon les dernières estimations de Bpifrance, 38,4 milliards d'euros restent à rembourser, et une partie des entreprises pourrait se retrouver dans l'incapacité de respecter leurs engagements. 

La gestion précaire des petites entreprises

Une des raisons principales de ces difficultés réside dans la gestion financière fragile de nombreuses TPE et PME avant la crise. Ces entreprises, déjà peu capitalisées, ont vu leur trésorerie se dégrader encore davantage malgré l'obtention du PGE. En effet, une grande partie des prêts contractés a été utilisée pour couvrir des dépenses courantes plutôt que pour générer de la croissance ou des investissements durables. Si ces prêts ont permis de maintenir les entreprises à flot à court terme, leur remboursement sans une reprise significative de l’activité pose aujourd’hui problème.

L’impact de cette situation est particulièrement marqué pour les TPE, qui disposent de peu de marge de manœuvre financière. Nombre de dirigeants de ces petites structures ont dû réduire leurs salaires et limiter leurs investissements pour honorer les remboursements de leurs PGE. 

Des conditions économiques défavorables

La dégradation de l'environnement macroéconomique n'arrange pas les choses. En 2024, la croissance économique a stagné à 1,1 %, bien en deçà des attentes, et les perspectives pour 2025 ne sont guère plus optimistes. Le taux d’inflation reste élevé, les coûts de production augmentent, et le taux d’intérêt des crédits a considérablement grimpé avec les hausses successives du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE). Pour les petites entreprises, cette situation se traduit par un coût du crédit de plus en plus élevé, ce qui limite leur capacité à investir et à se développer.

La hausse des coûts, combinée à des niveaux de demande encore faibles, constitue un véritable obstacle pour de nombreuses entreprises déjà fragilisées par la crise. Si certaines grandes entreprises ont les moyens de s’adapter ou de répercuter les hausses de coûts sur les consommateurs, cela n’est pas le cas pour les TPE, qui peinent à trouver de nouveaux débouchés et à s’adapter à une conjoncture difficile.

Un dispositif d’étalement des remboursements

Face à ce contexte inquiétant, le gouvernement a pris des mesures pour alléger la charge de remboursement des PGE. En début d’année 2024, un délai supplémentaire de trois ans a été accordé aux entreprises pour rééchelonner leurs dettes, jusqu’au 31 décembre 2026. Cette décision vise à offrir une bouffée d’air frais aux entreprises qui peinent à rembourser leurs prêts dans les délais impartis. Toutefois, bien que cette mesure puisse apporter un répit, elle ne règle pas les problèmes de fond. Les entreprises concernées devront, à terme, faire face à une accumulation de dettes qui pourrait se révéler insurmontable si leur situation financière ne s'améliore pas.

Sources : Bpifrance - Bpce.

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